> Présentation | Habitat & Humanisme | Cie Maramande | magazine Les Planches | Charlemagne, père de l'Europe <
> Brancucci et Le Schindou | Cabaret Brassens | Jeux de Planches <
> Les artistes de La brique | Revue de Presse | Affiche de La Brique | Ventes aux enchères | Foire du Livre <
La fondation Fernet-Branca de Saint-Louis vient de fermer ses portes sur l’exposition Jean MESSAGIER (1920-1999). Ami des grands artistes de son temps, il a exploré à l’écart de toute chapelle et mouvement, une puissante expression de figuration et d’abstraction.
Cette exposition a marqué le nouvel élan de l’institution, un temps fragilisé par l’épisode COVID, d’importants dégâts d’intempérie et quelques incertitudes sur la reconduction d’un premier bail emphytéotique de courte durée, qui avaient conduit à sa mise en sommeil temporaire avec plan de licenciement économique (du directeur et d’une grande partie du personnel).
La signature en 2023 d’un nouveau bail emphytéotique de 30 ans, consolidant son statut de locataire de longue durée, a permis à la Fondation de rebondir, en menant de front sa mission d’espace haut de gamme de découverte et de promotion des arts contemporains et un important programme de rénovation, dont la restauration d’une pièce maîtresse de l’édifice, l’aigle emblématique de l’entreprise milanaise, surmontant la belle façade néo-renaissance, et considérée par les habitants et les gens de passage comme le principal signal identitaire de la ville.
Avec Jean Ueberschlag, président-fondateur, ancien député-maire de Saint-Louis, Martine Zimmermann, ancienne conseillère municipale, cadre retraitée de l’industrie pharmaceutique bâloise, qui a repris le flambeau à la tête de la fondation et Marie-Astride Muller, directrice générale des services municipaux de Saint-Louis à la retraite, qui a notamment oeuvré, aux côtés du député-maire, à la mise en place de la Fondation et qui vient de rejoindre son conseil d’administration, en remplacement d’un membre démissionnaire, la “brique” donc revient sur les péripéties de la création et des premiers pas de la jeune institution qui veut être une opération gagnant-gagnant, même si ses détracteurs y voient surtout un “gouffre à fric” avec les effets des cotes “stratosphériques” des grands noms de l’art contemporain.
Le locataire dispose à un prix modique d’un outil de premier ordre pour l’animation culturelle, l’attraction et le rayonnement de la 3e ville du Haut-Rhin (23’000 habitants), porte-drapeau du génie français dans l’agglomération trinationale de Bâle… Quant au propriétaire Fratelli-Branca, de Milan, il bénéficie outre le loyer, non négligeable (15’000 € l’an soit un montant décuplant presque le seuil symbolique initial de 1500 € l’an), d’une valorisation exceptionnelle de sa friche industrielle à Saint-Louis, dont les possibilités de reconversion sont très encadrées avec les contraintes du classement à l’inventaire des monuments historiques.
Autre avantage: la publicité gratuite pour sa marque de spiritueux, toujours fabriqués dans ses usines de Milan et d’Argentine, sous les projecteurs médiatiques à chaque événement d’audience internationale dans la Fondation, dont la mini cafétéria met d’ailleurs en vente, licence IV bien en évidence, tout l’assortiment des bouteilles du célèbre digestif aux 27 plantes médicinales et autres. Et tout cela sans débourser le moindre sous, sans même entrer dans le capital de la Fondation. On peut saluer en tout cas la performance du président-fondateur Jean UEBERSCHLAG, qui a réussi à embarquer dans cette étonnante aventure, non seulement de grandes entreprises, mais aussi les pouvoirs publics régionaux et parisiens…
« Une ville sans musée, n'est pas une ville... »
« Et si Jean-Michel Wilmotte, la star parisienne des aménagements urbains, avait proclamé devant vous : « une ville qui n’a pas de marché-couvert n’est pas une ville ! », auriez-vous cherché à créer cet équipement attendu par la population et souvent évoqué dans les campagnes d’élections municipales, parmi les vaines promesses ? »
À notre question un brin malicieuse, Jean Ueberschlag, député de 1988 à 2017 et maire de Saint-Louis de 1989 à 2011 et initiateur de la Fondation Fernet-Branca, espace d’art contemporain, sourit et après un long silence, le temps de se remémorer son autre vie, où il s’efforçait de concilier l’audace du maire bâtisseur et l’attention aux équilibres du budget municipal, répond en vieux sage : « il aurait fallu disposer des moyens appropriés… ». Mais à l’époque, Jean Ueberschlag n’avait pas eu à relever ce défi-là. L’architecte Jean-Michel Wilmotte observera simplement « une ville qui n’a pas de musée n’est pas une ville ! ».
Le maître d’oeuvre, dont la notoriété avait atteint les hautes cîmes, après avoir réaménagé la chambre à coucher du président François Mitterrand à l’Elysée, était fortement sollicité par des maires bâtisseurs de tous bords, en France et à l’étranger. Grâce à un ami commun, Jean Ueberschlag peut s’assurer en 2003 ses services et lui confier la mission de définir les voies et moyens d’améliorer l’image de la ville et son attractivité de chef-lieu de la périphérie française de Bâle emporté dans un développement démographique et immobilier sans précédent et passablement anarchique avec les besoins croissants en main-d’œuvre frontalière de la Suisse du Nord-Ouest.
Ce propos laconique : « une ville qui n’a pas de musée, n’est pas une ville » exprimé devant le député-maire après les premières explorations de terrain à Saint-Louis et quelques dénonciations d’aberrations urbanistiques avait rencontré chez son interlocuteur une oreille non seulement attentive, mais en parfaite connivence. Le chirurgien-dentiste Jean Ueberschlag, familier des auteurs grecs anciens pratiqués au collège et du décryptage laborieux des partitions pour piano, avait l’intime conviction que le meilleur amalgame pour faire vivre ensemble, aussi harmonieusement que possible, une population locale où se côtoyaient anciens habitants et nouveaux résidents, venus de tous les coins de l’hexagone et de 140 pays étrangers, attirés par la perspective d’une vie meilleure dans l’eldorado rhénan, c’était la culture, les arts, le sport, avec l’offre d’équipements et activités appropriés.
En peu d’années, épaulé par son conseil municipal, le député-maire chiraquien dotera sa ville d’un théâtre à l’italienne, flanqué de 3 salles de cinéma (la Coupole), d’une médiathèque (le Parnasse), d’un café littéraire, d’un forum pour les foires, salons et grands événements, d’installations sportives et de quelques hauts-lieux gastronomiques.
Avec la vision d’une cité en devenir, inventive, solidaire, fraternelle, ouverte aux autres et au monde, soucieuse de préservation de la nature et des beautés de la création ; et dont la voix porte et compte dans l’agglomération trinationale de Bâle… tout en surclassant les petites villes rivales de l’extrême sud-est du Haut-Rhin, le chef-lieu (à l’époque) de canton, Huningue, qui, elle, avait son musée d’histoire et Altkirch, la capitale du Sundgau, avec son CRAC, le Centre régional d’art contemporain et son musée sundgovien.
Jean-Michel Wilmotte avait pointé du doigt le chaînon manquant du dispositif ludovicien : un musée. Mais un musée pour quelles collections ? « Saint-Louis n’a pas d’histoire, que des histoires », une formule que se plaisait à glisser dans ses allocutions l’ancien maire, Georges Gissy. Mais qu’importe, Saint-Louis, sans collections, ni Histoire à magnifier, se dotera d’un musée d’un nouveau type, consacré aux explorations de créateurs d’avant-garde, aux utopies, un « espace d’art contemporain ».
La nouvelle vie d'une friche industrielle
Jean Ueberschlag avait même une idée précise sur la localisation de la future institution : une friche industrielle, idéalement située au coeur de la ville, non-loin de la gare SNCF : l’ancienne distillerie Fernet-Branca, dont il avait obtenu, en 1996, du préfet de la région, le classement à l’inventaire des monuments historiques pour sa belle façade néo Renaissance surmontée de l’emblème en métal et verre de l’entreprise : un aigle, ailes déployées, prenant son envol sur un globe terrestre en tenant dans ses griffes une bouteille de Fernet-Branca, le fameux digestif de goût amer, aux 27 plantes médicinales et autres. Erigée entre 1906 et 1909, avec dans la cave d’imposants fûts pour le vieillissement de la liqueur, construits sur place, la distillerie de Saint-Louis produira en moyenne 300 000 bouteilles par an à destination du marché mondial, de 1909 à 2000 année de sa fermeture et de la cessation d’activité de ses dix derniers salariés. Depuis, la distillerie était laissée en l’état, sans projet de reconversion.
Invité à se rendre sur place, Jean-Michel Wilmotte a immédiatement été ébloui par la qualité exceptionnelle du bâtiment et ses remarquables potentialités muséographiques : derrière une façade de 150 mètres de long, sur trois niveaux, de grandes salles très hautes de plafond, disposées autour d’une cour centrale, diffusant généreusement la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment. Le classement de la distillerie à l’inventaire des monuments historiques n’avait suscité aucune réaction du propriétaire, la holding familiale du comte Giuseppe Branca à Milan (Italie).
Un bail emphytéotique de courte durée
Jean Ueberschlag avait cependant, se rappelle-t-il, essuyé une volée d’insultes d’une partie du personnel, protestant contre une décision qui enserrait la distillerie dans un carcan de contraintes hypothéquant d’éventuels travaux de transformations ou de reconversion lucrative. Ces salariés avaient-ils défendu par procuration les intérêts du propriétaire désireux de rester en retrait ? Mystère. Toujours est-il que le comte Giuseppe Branca, président de la Holding Branca, accueillit le plus courtoisement du monde à Milan le député-maire de Saint-Louis et accepta sa demande de mise à disposition du bâtiment à la société d’économie mixte « la Coupole », contrôlée par la ville de Saint-Louis, pendant 23 ans en bail emphytéotique, pour y créer un musée. La formule du bail emphytéotique autorise un loyer très bas, en contrepartie d’importants et coûteux travaux à la charge du locataire.
Le propriétaire est également exonéré de la taxe foncière qui est transférée au locataire. La proposition du député-maire, par ailleurs président de la SEML « la Coupole », était en effet particulièrement séduisante. Le locataire s’engageait à réaliser les travaux de consolidation et de sauvegarde de l’immeuble et les aménagements nécessaires des salles d’exposition avec les dispositifs techniques pour la présentation et la conservation optimales des oeuvres d’artistes et, bien sûr, la mise en conformité des normes pour l’accueil du public dont les personnes handicapées en fauteuil roulant.
Le programme présenté par le futur locataire avait de quoi convaincre, puisqu’il était prévu également de faciliter l’accès au musée, en réalisant un tunnel piétons-vélos sous la voie ferrée Bâle-Mulhouse pour le relier directement à la place de l’hôtel de ville et aux autres équipements culturels et commerciaux, au réseau de transports publics et parkings du centre-ville. Il était même envisagé la couverture de la cour intérieure et la création d’une taverne pour l’agrément des visiteurs et autres usagers de la ville.
Le bail sera signé dans les locaux de l’Assemblée nationale à Paris, en décembre 2003, pour une durée de 23 ans, moyennant un loyer symbolique de 1500-€ l’an, « les premières années » par le comte Niccolo Branca, président de la holding propriétaire, neveu et successeur de Giuseppe Branca, et Jean Ueberschlag, président de la SAEM « la Coupole ». Le bénéficiaire du bail, la société d’économie mixte « la Coupole », va très vite sous-louer à l’ « Association pour le musée d’art contemporain Fernet-Branca à Saint-Louis » constituée pour la circonstance par une douzaine d’amis des arts de la ville et du Haut-Rhin dont l’actuelle présidente de la Fondation, Martine Zimmermann et qui se chargera d’animer l’institution, en attendant la mise en place d’une structure pérenne : la Fondation Fernet-Branca.
Avec les encouragements d'Ernst Beyeler
Car il était hors de question pour le député-maire de faire supporter au seul budget de la ville la lourde charge du futur musée, d’autant plus qu’il avait pris bonne note des recommandations d’un expert en art moderne et contemporain : Ernst Beyeler, initiateur, justement, avec son épouse Hildi, de la Fondation qui porte son nom à Riehen, localité voisine de Bâle : « Pour réussir aujourd’hui le pari d’un musée d’art contemporain, il faut viser le très haut de gamme ». Et d’ajouter en forme d’encouragement : « Dans ce cas, je vous aiderai ! » Fort de l’appui de l’ancien marchand d’art, ami des grands artistes de la scène internationale, qui avait réuni une fabuleuse collection, d’oeuvres des créateurs les plus marquants de notre temps, transférée précisément à cette Fondation Beyeler, Jean Ueberschlag se lança avec audace et détermination dans l’aventure, bravant les sarcasmes de l’opposition d’extrême-droite du conseil municipal qui pointait la prétendue mégalomanie d'un maire « grand matamore » ou l’ironie plus bienveillante d’autres observateurs des affaires municipales, notant malicieusement la parfaite adéquation du projet avec le sobriquet prêté aux Ludoviciens, des « Fünfcentimes Fitzer » (des fanfarons à cinq sous) qui jouent aux très riches avec presque rien dans les poches.
Assuré que la formule de la Fondation d’utilité publique avec les avantages fiscaux accordés aux partenaires investisseurs, particuliers ou entreprises était la mieux appropriée pour réunir les fonds très importants nécessaires. Car aux subventions diverses et contributions de mécènes s’ajoutent les intérêts du capital de la Fondation judicieusement placé. Si ce dernier est sanctuarisé, les produits des placements peuvent être mobilisés pour l’exploitation du musée. Grâce à un habile montage opérationnel court-circuitant en toute légalité les longues et fastidieuses procédures imposées aux collectivités publiques, l’ancienne distillerie sera transformée en espace d’exposition pour l’art contemporain sous la conduite d’une autre société d’économie mixte contrôlée par la ville et également présidée par son maire , « la SAGEL », spécialisée dans l’aménagement, la gestion et le développement économique, par l’architecte Jean-Michel Wilmotte missionné pour ce chantier.
La métamorphose de l'ancienne distillerie
Le célèbre maître-d’oeuvre non seulement concevra le plan du musée, l’équipement technique des salles avec l’éclairage ciblé et la modulation de la température ambiante pour la mise en valeur des oeuvres exposées et leur parfaite conservation, mais fournira encore le premier artiste pour l’inauguration du musée Fernet-Branca, la star montante du dernier avatar du minimal art, le Coréen Lee Ufan que s’arrachaient les galeristes les plus en vue du monde entier. En moins de deux ans et deux tranches successives de travaux pour un investissement de près de 2,5 millions d’euros, réunis par des subventions publiques et des emprunts contractés par la société d’économie La Coupole, le musée, d’une élégance toute en sobriété, avec les couleurs noir, blanc, gris des murs d’accrochage, magnifiant les oeuvres exposées, pouvait accueillir fin 2004 ses premiers visiteurs, véritablement émerveillés de déambuler dans des lieux d’une splendeur qu’on n’attendait pas dans un site dont le voisinage immédiat accueillait encore des activités ingrates (aujourd’hui disparues ou déplacées) de récupération de vieux métaux et de garage d’autobus. Et cela au moment même, où la ville voisine, donnait le coup d’envoi à son édition annuelle d’ « Art Basel », le plus prestigieux rendez-vous d’art moderne et contemporain du monde !
L’espace d’art contemporain ludovicien allait effectivement jouer dans la cour des grands avec sa surface totale de 5849m2 dont 1652 m2 de surface d’exposition, une cour intérieure de 285 m2 et l’ancien chai avec les fûts de vieillissement de 795m2, une boutique et une (mini) cafétéria, où l’on trouve en vente outre les catalogues des expositions la fameuse liqueur Fernet-Branca dans ses diverses variantes.
La laborieuse mise en place de la Fondation
Si la phase de réalisation du musée n’était qu’une suite de formalités rondement menées par le député-maire, président des sociétés d’économie mixte impliquées dans la signature du bail et la direction des travaux, la mise en place de la Fondation reconnue d’utilité publique sera autrement plus laborieuse, « J’ai dû mouiller ma chemise pour convaincre les futurs partenaires » se souvient Jean Ueberschlag. La contribution de la ville (500’000 euros) et celle de la Caisse locale du Crédit Mutuel (après validation par le grand patron de l’époque du groupe bancaire, Etienne Pflimlin) dont les dirigeants approuvaient les efforts du maire pour stimuler l’attractivité de la ville, le vivier d’entreprises et mécènes de la région était très difficile à mobiliser. Leurs responsables n’y voyaient pas l’intérêt d’ajouter un pion de plus à l’offre pléthorique existante de musées de haut niveau de Bâle surtout, Mulhouse et Weil am Rhein, sans apporter un « plus » original. Et encore moins pour un musée d’art contemporain, avec la cote « stratosphérique » des oeuvres des ténors d’avant-garde du marché de l’art, et forcément un coût exorbitant du transport et des assurances. Ernst Beyeler lui-même n’avait-il pas observé au moment de l’installation de sa fondation à Riehen, qu’« aujourd’hui , réussir une telle collection ne serait plus possible » ?
Il aura ainsi fallu l’injonction comminatoire de Daniel Vasella, le grand patron, à l’époque, de la multinationale pharmaceutique Novartis, de Bâle, pour que Novartis-France accepte finalement de souscrire à la Fondation pour un montant resté confidentiel, expliquent les présidents successifs, mais sûrement important. Le comptable de l’entreprise n’aura d’ailleurs pas à malmener grandement son souci de bonne gestion, avec la perspective de généreuses compensations fiscales accordées par l’Etat français (60% du don, jusqu’à 5% du chiffre d’affaires). En tout cas avec une telle locomotive, la barre du capital minimal nécessaire (1,5 million d’euros) sera franchie, la Fondation Fernet-Branca de Saint-Louis, reconnue d’utilité publique, sera officiellement installée le 27 avril 2012 en présence de deux anciens ministres de la culture, Jean-Jacques Aillagon et Jacques Toubon. Soit 8 ans après l’ouverture au public… avec un capital de 1,6 million d’euros qui peut encore grandir.
L’épopée de Jean Ueberschlag, nommé président de la Fondation ne sera toutefois pas un parcours semé de roses. Son principal soutien, Ernst Beyeler tombera malade et décédera et son successeur à la tête de la Fondation Beyeler, Sam Keller, ne sera pas dans les mêmes dispositions, considérant Fernet-Branca plutôt comme une institution concurrente et voisine qu’il n’y avait pas lieu d’épauler et de favoriser particulièrement.
Le tram de Bâle loin de Fernet-Branca
Autre déconvenue : l’extension du tramway de Bâle jusqu’à la gare de Saint-Louis est passée loin de Fernet-Branca. L’enquête publique avait pourtant laissée ouverte l’option d’un tracé passant rue du Ballon, avec un arrêt devant les portes de la Fondation. Le député-maire de Saint-Louis plaidera en vain pour cette solution au sein du District des trois frontières, l’intercommunalité du voisinage français de Bâle, partenaire dans cette affaire du maître-d ’ouvrage bâlois qui lui avait laissé le choix de l’itinéraire sur sol français. « Il suffisait que je propose une chose, pour que mes collègues du district décident le contraire ! » nous explique Jean Ueberschlag dans une remontée de colère, à l’évocation de ce sujet.
En réalité, le District des trois frontières aurait bien voulu rétablir le tracé historique du tram de Bâle à Saint-Louis, douane du Lysbüchel, rue de Bâle-rue de Mulhouse, l’axe central aux potentialités de fréquentation bien plus élevées. Mais la ville de Saint-Louis avait mis son véto. Le chantier aurait cassé la récente rénovation de la nouvelle avenue de Bâle et accablé encore les commerçants riverains avec un nouveau chantier de longue durée et ses inévitables perturbations et baisse de chiffre d’affaires. Le District retiendra le tracé le plus direct, avec des rails en grande partie en site propre traversant le no man’s land pollué et difficilement constructible en l’état, du Baggerberg, la montagne de résidus de combustion de l’usine d’incinération d’ordures de Bâle, mélangés à d’autres substances toxiques…
Le président du District des trois frontières de l’époque, Roland Igersheim, maire de Hésingue, avait justifié ainsi sa décision : « les ingénieurs m’ont convaincu que c’était le meilleur choix ! » Mais Fernet-Branca a ainsi été privé d’un argument. La desserte par le tramway de Bâle l’aurait hissé au même niveau d’accessibilité que la fondation Beyeler, relié par tramway à la gare centrale de Bâle. Autre déconvenue pour le président initiateur de la Fondation Fernet-Branca : la non-participation du propriétaire, la holding du Comte Branca à la Fondation. Lorsqu’on l’interrogeait sur ce qui allait se passer à l’échéance du court premier bail emphytéotique, Jean Ueberschlag répondait sur le ton de la confidence : « je vais vous confier un secret : à la fin du bail, la holding Branca va entrer à la fondation, en y apportant l’ancienne distillerie en contribution immobilière. La Fondation sera alors pleinement propriétaire des murs et n’aura plus de loyer à verser ».
La participation du propriétaire à la Fondation : « prématurée »
Mais les espérances de Jean Ueberschlag ne se sont pas réalisées. Le successeur du bienveillant Giuseppe, le comte Niccolo Branca a fait savoir qu’une telle décision était « prématurée ». Notre courrier adressé à l’automne dernier au comte Niccolo Branca à Milan, pour obtenir des informations précises, est resté sans réponse, à ce jour. Le propriétaire s’est prêté à une négociation pour prolonger le bail emphytéotique. Après deux ans de discussion, propriétaire et locataire sont tombés d’accord : un nouveau bail emphytéotique est signé en 2023 (trois ans avant l’expiration du premier qui courrait jusqu’en 2026, pour 30 ans cette fois, sensiblement plus long que le premier, moyennant un loyer de 15000 euros l’an, jugé « très correct » par les négociateurs ludoviciens ; vu la très grande surface utile et la qualité exceptionnelle du bien.
La fondation, fort de son statut garanti dans la durée, est à présent armée pour mobiliser la chaîne de subventions et lancer les importants travaux de rénovation totale de l’édifice ; de la cave au sommet, y compris l’emblématique aigle aujourd’hui bien mal en point, et qui doivent se chiffrer à plus de 600’000 euros… Les déboires et autres péripéties n’empêcheront pas la Fondation Fernet-Branca de s’affirmer dans le magnifique réseau culturel trinational dans et autour de Bâle, avec plusieurs douzaine d’expositions au compteur à ce jour (avant et après l’intermède COVID), accueillant progressivement 5000 à 7000 visiteurs par an, souligne une plaquette d’information, dont de très hautes personnalités, comme Manuel Barroso, président à l’époque, de la Commission européenne venu admirer les toiles de sa compatriote Viera da Silva figurant dans le lot de la manifestation « Faces à Faces » de 2012, aux côtés de Picasso, Nicolas de Stael, Dubuffet, Tobey, Zao Wou-Ki, Soulages, Hartung, Poliakoff, Asger John, Yan Pei Ming, Bissiere et quelques autres grandes signatures.
Certes on était encore loin des centaines de milliers d’entrées payantes annuelles de la Fondation Beyeler, mais la performance était malgré tout prometteuse.
Pour le choix des artistes invités, le site ludovicien pouvait compter sur le réseau des membres de son conseil d’administration, et de l’association pionnière des amis du musée, dont Me Gérard Cahn, avocat à la Cour d’Appel de Colmar, puis d’un directeur recruté en 2012, Pierre-Jean Sugier, licencié économique 10 ans plus tard, après l’interruption d’activité, suite à d’importants dégâts d’intempérie.
Voilure réduite, mais ambition intacte
Depuis 2022, avec un personnel permanent réduit à une régisseuse, Coralie Oberlander, et deux assistants avec des intervenants extérieurs, selon les besoins, la Fondation a réduit sensiblement la voilure, mais ne baisse pas les bras et s’attelle à un programme de manifestations qui tient la route, avec des plages d’ouverture au public limitées de 13h à 18h du mercredi au dimanche pendant les expositions. Après celle de Jean Messagier, c’est un tandem formé par Christophe Hohler et le Bas-Rhinois Raymond-Emile Waydelich (représenté par un choix de ses oeuvres puisqu’il est décédé en août 2024) qui investira la Fondation Fernet-Branca du 5 avril au 31 août 2025. Le budget de cette exposition est contenu à 50’000 euros.
Jusque fin août 2025 : deux géants régionaux
Juste consécration pour le plasticien-musicien franco-suisse de Neuwiller, restaurateur de l’ancienne synagogue de Hagenthal-le-Bas, où il a installé son atelier et y donne périodiquement des concerts, projections de films et autres événements artistiques, Christophe Hohler, conjugue le savoir-faire de l’artisan chevronné maîtrisant toutes les étapes de la fabrication des couleurs et des techniques d’impression et la fulgurance créative de l’artiste-star contemporain, témoin de son temps, producteur de géniales improvisations et de surprenantes “performances” éphémères, immortalisées par la vidéo.
En prévision de Fernet-Branca, il travaille en ce moment à des grands formats qui vont si bien aux volumes généreux de l’ancienne distillerie et qu’on est impatient de découvrir… La Fondation semble avoir trouvé son créneau pour susciter l’intérêt des amateurs d’art: faire découvrir des valeurs régionales sûres ou montantes que négligent les grandes institutions fascinées par les pointures internationales à la cote “stratosphérique”. La Région des trois frontières, entre Vosges et Forêt-Noire, entre cathédrale de Strasbourg et Arc jurassien franco-suisse en est très richement dotée.
Une suggestion pour 2033 : les 100 ans du "Groupe 33" de Bâle
Qu’on nous permette de suggérer, au cas où la Fondation souhaiterait s’engager dans la défense de nos démocraties, à l’heure de l’inquiétante prospérité des populismes xénophobes, la célébration pour l’année 2033 du centenaire de la création à Bâle du mythique “Groupe 33”, formé par des artistes “épris de travail sincère” protestant contre la nomination d’Adolphe Hitler comme chancelier de la République allemande. Dissous en 1970, après le décès de ses membres les plus influents, le “Groupe 33” comptait dans ses rangs, deux sculpteurs liés à l’Agglo de Saint-Louis: Louis Weber né à Bourgfelden et Walter Gürtler, le benjamin du groupe, qui avait son atelier dans l’ancienne synagogue de Hégenheim…
La Fondation a pratiquement bouclé son budget pour la restauration de l’aigle et la rénovation de la façade néo-Renaissance, rue du Ballon à St-Louis, (un montant de 450’000- € (et peut-être 600’000 euros) qui risque cependant d’être dépassé) grâce à la Fondation du Patrimoine de Stéphane Bern, qui lui a octroyé fin 2024, un montant de 110’000 euros, qui s’ajoutent aux 30’000 euros accordés par la ville de Saint-Louis, aux 103’000 euros de la Direction régionale des affaires culturelles, aux 80’000 euros de la Région Grand-Est, aux 100’000 euros de la Collectivité européenne d’Alsace.
S’ajouteront dans la corbeille les résultats de la souscription publique lancée par la Fondation, (don à partir de un euros et plus si affinités) avec un objectif d’ici la fin de cette année ou en 2026, de 50’000 euros. Début février, 8000 euros auraient été récoltés…
La manne du Casino de Blotzheim : clap de fin?
Pour le reste, la Fondation peut puiser dans la manne du Casino que le SIVU (Syndicat intercommunal à vocation unique) de Blotzheim, Mulhouse et Saint-Louis encaisse et partage avec ses partenaires. Il le fera encore en 2025, à hauteur de 600’000 euros pour la Fondation. Alors les jours heureux à venir pour l’institution artistique ludovicienne, ses chantiers et son programme d’exposition? Pas si sûr. En juillet prochain, le SIVU du Casino, conformément aux prévisions, est dissous. Blotzheim sera alors seule bénéficiaire du “magot” du Casino. Son conseil municipal va-t-il accepter de continuer à en reverser une partie à Saint-Louis, avec générosité, par reconnaissance à l’ancien député-maire Jean Ueberschlag qui avait décroché le classement de Blotzheim en station climatique, préalable à l’autorisation d’y implanter un Casino de jeux d’argent? (lire par ailleurs station climatique et franchise…) Interrogé à ce sujet, Jean-Paul Meyer, maire de Blotzheim, a répondu qu’il n’était pas seul à décider et que le conseil se prononcera après la dissolution du SIVU.
La présidente de la Fondation peut en tout cas compter sur les compétences juridiques, la force de conviction et le sens de la diplomatie de sa collègue du conseil d’administration, Marie-Astride Muller, directrice générale des services municipaux de Saint-Louis à la retraite et cheville ouvrière du SIVU, pour obtenir un examen bienveillant de la requête.
La Fondation doit cependant inventer un plan B, en cas de position intransigeante et refus de Blotzheim, pour s’assurer les ressources nécessaires à son fonctionnement. Car, nous indique la source Internet Wikipedia, l’argent du Casino de Blotzheim couvre 80% des dépenses de la Fondation!
Une taverne pour l'art culinaire d'aujourd'hui
Et la subvention annuelle d'un peu plus de 100’000 euros de la ville de St-Louis serait largement insuffisante pour joindre les deux bouts. La Fondation pourrait-elle inclure dans son offre, un autre aspect des arts contemporains, l’art culinaire? C’est-à-dire distraire 150m2 des 1600m3 de surface d’exposition, pour réaliser une taverne, ouverte au public, où l’on pratiquerait une restauration haut de gamme, visant les étoiles Michelin et une bonne note au Gault et Millau? Et conjurer le reproche que pourrait faire le cofondateur de l’espace d’art Jean-Michel Willmotte: “un musée qui n’a pas de taverne, n’est pas un musée de première catégorie.”
Martine Zimmermann, la présidente, est très réticente. Il faudrait, dit-elle, trouver 1 million d’euros au bas mot pour réaliser cuisine, salle, commodités, accueil, mise aux normes de sécurité. Et puis il y aurait les odeurs, incompatibles avec la présence à proximité d’oeuvre d’art.
Autre suggestion: intéresser des écoles d’art de France et de toute l’Europe, à l’étroit dans leurs murs, en quête de solutions d’extensions, à installer des antennes à Fernet-Branca. Les étudiants pourraient réaliser leurs travaux pratiques in situ et en même temps donner des coups de main à la Fondation, moyennant un loyer attractif, couvrant celui dû par la Fondation au propriétaire milanais. Là encore souligne la présidente, il faudrait investir et surtout trouver des candidats…
En attendant un génie de la finance...
Reste l’option d’augmenter le capital de la Fondation (tout un chacun peut en devenir partenaire à partir d’une contribution de 50’000 euros) en démarchant entreprises et particuliers, surtout les assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière, assez nombreux dans l’Agglo de Saint-Louis, avec les perspectives de sensibles réductions fiscales consentis par l’Etat aux donateurs de fondations reconnues d’utilité publique. Le capital étant sanctuarisé, mais pas les intérêts de placements qui peuvent être mobilisés pour couvrir les dépenses de la Fondation. Justement on vient d’apprendre que le rez-de-chaussée de la future tour “Convergence” au carrefour central de Saint-Louis sera occupé, non par des commerces divers, mais par une banque…
La survie de la Fondation Fernet-Branca sera peut-être liée à des placements financiers judicieux. Or parmi les nombreux banquiers de la place, se trouve, qui sait, un génie de la finance qui voudra mettre son talent au service de la Fondation…
La véridique histoire de Blotzheim station climatique et d'un lucratif Casino
“Pourquoi tenez-vous tant, Monsieur le Député, au classement en station climatique de Blotzheim, petite ville riveraine d’un aéroport international?”
Edouard Balladur, Premier ministre sous la cohabitation du Président François Mitterrand, avait interpellé ainsi Jean Ueberschlag dans les allées du Palais Bourbon, nous raconte le président-fondateur de la Fondation Fernet Branca. Et celui-ci de répondre “Parce que j’en ai besoin politiquement, Monsieur le Premier ministre…”. Ah, je vous remercie de votre franchise, Monsieur le Député, dès demain j’en signerai le décret, a assuré le futur candidat malheureux aux Présidentielles avant de s’éloigner avec sa suite.
Être station balnéaire, thermale ou … climatique est la condition nécessaire pour pouvoir accueillir dans la commune un Casino de jeux d’argent, un projet que le maire de l’époque, Bernard Simon, voulait ardemment faire aboutir pour renflouer la caisse municipale. Le dossier monté par les experts du groupe “Pierres et vacances” avait abouti pour validation sur le bureau d’un premier ministre passablement perplexe. Une station climatique dans une localité riveraine d'un aéroport international forcément touchée par la pollution sonore des décollages, les résidus de kérosène et les particules d’usure des pneumatiques des trains d’atterrissage. Bizarre… Mais les scrupules du Premier ministre seront balayés par la sincérité du député Jean Ueberschlag, dont le degré de reconnaissance ne sera cependant pas suffisant pour en faire un “Balladurien” pour les Présidentielles. Le député-maire de Saint-Louis restera un soutien fidèle du futur successeur de François Mitterrand, Jacques Chirac.
Le Casino Barrière verra le jour en 2008 sur les hauteurs de Blotzheim. Comme la commune de Blotzheim n’avait pas d’offre suffisante en hébergement touristique, ni les moyens administratifs à la hauteur, elle s’est associée à des communes proches mieux loties, afin de former avec elles un SIVU (syndicat de communes à vocation unique) pour gérer les retombées de la future institution de jeux d’argent et notamment les reversements d’une partie des gains en soutien d’actions culturelles locales.
Le SIVU du Casino regroupant Blotzheim, Mulhouse et Saint-Louis d’une durée de 17 ans, sera présidé par le maire de Blotzheim, avec secrétariat à l’hôtel de ville de Saint-Louis, dont la directrice générale des services municipaux, Marie Astride Muller avait largement oeuvré à sa mise en forme.
Chaque année de fonctionnement du Casino, le SIVU a ainsi bénéficié de reversements de près de 15% de l’argent joué, transités par le budget municipal de Blotzheim. De ce “magot des jeux”, entre 5 et 6 millions d’euros avant l’épisode COVID, et plus de 8 millions d’euros en 2023 et 2024, Blotzheim prélevait d’abord 25% pour son propre compte. Les 75% restant étant ensuite partagés, à peu près équitablement (les montants pouvant varier d’une année à l’autre en fonction des projets à financer présentés par les communes membres) entre les trois partenaires, Blotzheim, Mulhouse et Saint-Louis. Selon Wikipedia 80% des charges de fonctionnement de la Fondation Fernet-Branca ont été couvertes par l’argent du Casino.
Avec l'espoir d'un Blotzheim reconaissant et... généreux
Or en juillet 2025, le SIVU de Blotzheim sera dissous, conformément au programme et Blotzheim deviendra le seul bénéficiaire du “magot” du Casino. Pour 2025, le conseil municipal de Blotzheim a encore validé le partage avec Mulhouse et Saint-Louis. La Fondation Fernet-Branca devrait encore encaisser 600’000 euros, de quoi mener à bien la restauration de l’aigle et la rénovation de la façade de l’ancienne distillerie et présenter les factures acquittées aux instances délivrant les subventions. Mais après? Les Blotzheimois seront-ils reconnaissants à la ville dont le député-maire a décroché l’autorisation pour l’implantation de ce lucratif casino? Pour continuer de soutenir la Fondation Fernet-Branca? Ils ont peut-être encore sur l’estomac le “vol” de leur aéroport par la ville de Saint-Louis, en 1958, lors de la fusion de leur annexe Blotzheim-la-Chaussée avec la 3e ville du Haut-Rhin.
Dans le périmètre du nouveau Saint-Louis avait été englobé le territoire de l’aéroport de Blotzheim. Les anciens du bourg se souviennent sûrement encore de la nuit d’émeute qui avait suivi l’annonce de cette décision, sous-préfet de Mulhouse molesté et salué par des tombereaux de fumier. La décision sera entérinée à Paris après le vote du Conseil Général du Haut-Rhin à une voix de majorité.
A noter que les retombées financières de l’aéroport ne seront pas aussi abondantes qu'espérées pour la ville de Saint-Louis, en l’absence d’une convention fiscale claire entre les partenaires suisses et français. Alors, la poursuite du soutien à la Fondation? Ce n’est pas gagné…
"Il peint comme un laveur de carreaux" : éloge juste pour Jean Messagier
En ironisant sur le geste pictural du peintre franc-comtois, ce critique d’art a rendu le plus bel hommage qui soit à Jean Messagier. L’artiste sincère ne cherche-t-il pas obstinément à faire apparaître la lumière dans l’objet qu’il représente? Or le laveur de carreaux trouve naturellement la lumière au bout de son ouvrage. Elle surgit, éblouissante, à travers la vitre de nouveau transparente immaculée. Le laveur de carreaux est, en fait un authentique praticien du Minimal Art, sur la plan de la rétribution financière s’entend, alors qu’il dépense un maximal d’huile de coude et une maximale conscience du travail bien fait vérifiable en traquant en va et vient experts la moindre salissure de moucheron, illustrant parfaitement la proclamation du maître bernois de l’art moderne Paul Klee “l’art n’est pas le visible, l’art rend visible!” En balayant la toile d’une large brosse trempée à une peinture fraîche comme nature, Jean Messagier, imite le geste du laveur de carreau et réalise cette alliance magique de l’art et de la lumière…
Qui commande à la Fondation Fernet-Branca?
La fondation Fernet-Branca de Saint-Louis est dirigée par un conseil d’administration de 13 membres, répartis en trois collèges - celui des fondateurs, celui des partenaires institutionnels, celui des personnalités qualifiées. Le collège des fondateurs comprend Jean Ueberschlag, parlementaire et maire honoraire de Saint-Louis, la ville de Saint-Louis actuellement représentée par Stéphanie Gerteis, adjointe au maire, chargée de la culture, le Crédit Mutuel de Saint-Louis Régio, la société Primeo Energie, fournisseur d'électricité à Saint-Louis.
Le collège des partenaires institutionnels est composé d’un représentant de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) actuellement Pascale Schmidiger, maire de Saint-Louis et vice-présidente de la CEA, d’un délégué du Centre national d’art et de culture George Pompidou à Paris, d’un délégué de l’ADIAF (association pour la diffusion internationale de l’art français). Enfin le collège des personnalités qualifiées est formé du président de la Biennale internationale Saint-Paul de Vence; Olivier Kaeppelin, de Jacques Toubon, ancien ministre et Défenseur des droits, de Marie-Astride Muller, ancienne directrice générale des services municipaux de Saint-Louis et Martine Zimmermann, ancienne conseillère municipale de Saint-Louis, l’actuelle présidente de la Fondation. Le 13e homme du conseil d’administration n’est autre que le préfet du Haut-Rhin.
Louis Girodat.
© 2004-2025 - La brique - Réalisation/Webmaster: SC. Plan du site - Tous droits de reproduction réservés.